Après 15 années passées à l'étranger dans l'industrie pétrolière, le nouveau directeur de la raffinerie de Feyzin, apprécie de revenir en France. Petit focus sur son parcours professionnel.
"J'ai réalisé toute ma carrière dans le groupe Total ", constate Georges Moreno, qui débute il y a 30 ans, à la raffinerie de la Mède, son diplôme d'ingénieur en génie énergétique en poche, obtenu à l'INSA de Lyon. 10 ans après son passage à la Mède, il n'hésite pas à quitter le sud pour le nord de la France "j'ai fait "Bienvenue chez les ch'tis" avant l'heure!", sourit-il, frappé d'emblée par la convivialité et le très bon accueil que lui ont réservés les gens du nord. Pendant 5 ans, il gère l'exploitation et apprend un nouveau métier, le recrutement et la gestion de carrières aux ressources humaines. "Je me suis régalé dans ce domaine, expérimentant de nouvelles choses".
Démarrage d'une usine au Vénézuela
"Ayant des racines espagnoles, et longtemps tenté par l'expérience de l'expatriation, j'ai eu l'opportunité de partir accompagner le démarrage d'une usine au Vénézuela, à Puerto la Cruz." Pendant 5 ans, il a été directeur technique des opérations, accompagnant une équipe composée essentiellement de Vénézueliens, d'excellents professionnels relève-t-il, et d'une équipe de "démarrage", de différentes nationalités. Il se souvient d'une équipe très soudée, et de l'esprit de fête des Vénezueliens. 5 années après, Georges Moreno part pour de nouvelles aventures, à Bruxelles cette fois, pour assurer le lien entre les raffineries d'Anvers et au Pays-Bas et le siège à Paris, et se créant ainsi un solide réseau.
Construction d'une usine en Arabie Saoudite
Un collègue lui demande de l'aide pour bâtir l'organigramme d'une raffinerie qui n'existe pas encore. Et le voilà parti présenter son travail en Arabie Saoudite, qui demande au groupe Total son expertise dans la création d'entreprises. Un petit groupe est alors missionné pour poser les bases d'une raffinerie, "à partir de rien". "L'expérience du Vénézuela m'a énormément servi", se rappelle-t-il. La construction de l'usine a commencé en 2010 et démarré en 2013. "Elle était tellement grosse que lors de sa phase de construction, l'ingénierie était scindée en 10, avec des équipes basées à Rome, Séoul, Madrid, Singapour, Tokyo...". Georges Moreno, au démarrage a alors deux casquettes : le responsable technique de toutes les opérations de maintenance (le démarrage a duré 2 ans, période sur laquelle se concentrent tous les risques) et responsable local des familles de Total (où il s'occupe des questions de sureté, de logement, d'école aussi avec la création d’un école française…).
Depuis septembre 2015
8 ans après, et désormais une usine qui marche bien, l'homme a eu envie d'avoir "une vie normale" et la direction de la raffinerie de Feyzin l'intéressait. "Les usines que j'ai connues n'étaient jamais aussi proches de la population, et nous n'avions donc aucune relation avec les riverains. Venir à Feyzin, remet les pieds sur terre, et je constate que la raffinerie est intégrée à la vie des Feyzinois. Cette bonne relation est une priorité pour moi et la Conférence Riveraine est un superbe atout pour nous tous".
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